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L'Eglise

   Dans des temps très anciens entre le Xème et le XIIème siècle, ST-HILAIRE-LES-COURBES dépendait au niveau paroissial, de l'ancien archiprêtré de LA PORCHERIE (Haute-Vienne, 87).

Selon les historiens, son église fut de celles que l'abbaye de SOLIGNAC reçut de Charles le Simple en 922 selon Baluze, ou peut-être de Charles Le Chauve en 872, selon

Bréquigny. Ce don était accompagné de quinze mas que l'on peut retrouver sur le territoire par le nom des lieux-dits.

En tout cas, SOLIGNAC gardait encore cette église dans le cours du XIème siècle. Mais pour une raison inconnue, cette église fut donnée par l'évêque de Limoges,

EUSTORGES, à l'abbaye d'Uzerche qui en nommait les curés en 1107. Les successeurs d'EUSTORGES reprirent la nomination et la gardèrent jusqu'en 1822.


   L'église flanquée d'une seule et petite chapelle au midi, paraît avec ses ouvertures cintrées se rattacher à la fin de l'époque romane, mais les nervures des ses voûtes

dénotent le gothique avancé.

Cette église est constituée d'un plan allongé : un vaisseau avec une élévation à travées et dont le toit à longs pans recouvre une voûte d'ogives. Le sol est entièrement

constitué de dalles de granite de moyen appareil. Le toit est en ardoise d'Allassac. Sa porte principale est ouverte au flanc sud. 

Le clocher mur qui se dresse à l'ouest sur une porte secondaire a été construit aux environs du XVème siècle, date à laquelle on a surélevé et restauré l'édifice.

Il porte deux cloches dans ses deux baies.


 Sur la plus ancienne de ces cloches figure une inscription : 

"Sancti Hilari Ora pro nobis

Sébastien Ceyrac curé 1719

Laurent Guanne des Chaussades parrein"

 

 

 Sur la plus petite on lisait :

"Bénie en Mai 1813

Mr Etienne LEYNIA bénédictin curé

 Parrain : Mr François Lavareille aîné

Marraine : Mme Marie SENUT épouse de Jean-François GRANDCHAMP DES RAUX"

 Cette cloche a été refondue depuis.



   La légende raconte qu'il y a très longtemps ST-HILAIRE-LES-COURBES aurait abrité un couvent, de religieux, peut-être bénédictins, peut-être de l'ordre des chevaliers de

Malte. On pourrait être tenté de la croire ; d'après, les tombes anciennes que l'on peut voire dans l'actuel cimetière, tombes ornées de dessins en relief.

La croix principale de ce cimetière, très haute sur tige et fleurie dans ses extrémités serait une croix à huit pointes. Une autre croix semblable orne le coin du jardin du

presbytère.

   Mais une autre légende dit que l'une et l'autre de ces croix aurait été le don d'un charretier, qui aurait passé sans accident sur les deux étangs gelés et couverts de neige

tandis que son chien s'y serait noyé.


 A chacune et à chacun de choisir sa version !


   L'église de ST-HILAIRE-LES-COURBES est dédiée à ST-HILAIRE, évêque de POITIERS, et fête le 26 juin, les saints martyrs Jean et Paul ses patrons secondaires.

Une statuette de ce Saint Évêque fait partie du patrimoine communal.

Les Seigneurs de ST-HILAIRE-LES-COURBES se sont succédés au fil du temps : le seigneur de Treignac, celui de Comborn, Pompadour ou encore celui de Boisse.


 

 

"Il était une fois, ainsi commencent les contes et légendes..."

 

"Voilà plus d'un demi siècle, au tout début des années soixante, un jeune prêtre ouvrier Eugène LeGall, nommé à Saint Hilaire les Courbes, est agacé par la vétusté de l'église. Il décide avec l'accord et l'aide de ses paroissiens de rénover l'intérieur du bâtiment. Le chantier est considérable, il faut faire tomber les crépis rendus verdâtres par le temps, nettoyer les pierres, faire les joints et enlever l'autel en bois qui cache une partie du vitrail. Le vitrail avait été réalisé en fonction de cet autel, ce qui explique que la partie basse soit simplement vitrée. Les statues et le devant de l'autel (Retable) ont été remisés puis, bien plus tard restaurés par la municipalité et la fondation du patrimoine . Ils sont exposés dans l’église.

Mais revenons à notre histoire, l'église nettoyée, il faut se mettre en quête d’un autel qui correspond au nouveau style. Une grande dalle en pierre est adossée au fond de l'église depuis, certainement, des générations. Elle peut être utilisée comme table mais il convient de lui trouver un socle.

Marcel Petit, futur sculpteur, est consulté. Enseignant au collège Lakanal de Treignac, il avait déjà participé à la confection de l'autel de l'église Notre Dame des Bans de Treignac. Il propose de refaire le pied de l'autel en un seul bloc de pierre.

Il est donc nécessaire de chercher un granit du même grain et de même teinte. C'est à Toy Viam dans une carrière désaffectée et difficile d'accès que cette roche est trouvée. Léonard Chaumeil, Eugène, René et quelques amis l'extraient péniblement et l'amènent non sans efforts, aux portes de l'église de St Hilaire.

La pierre acheminée, encore faut-il la tailler. Un tailleur de pierre qui travaille en Creuse près d'Auzance est contacté. Armé de son burin et de son marteau, celui-ci accepte de s'attaquer à cet ouvrage en suivant plans et gabarits de Marcel Petit. Sous son œil vigilant, l'installation est menée avec l’aide des hommes qui ont bien voulu donner de leur temps et de leur force.

Ainsi, dans son nouvel habit, la petite église a poursuivi sa tâche en accueillant la vie de ses paroissiens, certains la trouvent austère, d’autres simplement belle. Aujourd’hui, tous ceux qui ont participé à cette transformation nous ont quitté.

Il nous semble que, de tout temps, elle fut ainsi….Il faut dire que le bénévolat laisse peu de trace…."

Article de Paulette Chaumeil